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Jérusalem : 21°C - 34°C
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Si tous les choix concernant les professionnels de santé sont importants, trouver un gynécologue qui nous correspond peut s'avérer un peu plus complexe, surtout lorsque l'on est ola hadasha, qu'il s'agit d'une première grossesse, ou que l'on ne maîtrise ni l'hébreu, ni le système de santé israélien. Le Répertoire a rencontré un gynécologue-obstétricien bien connu dans le mileu francophone: Dr Marc Zerah.
J’ai fait mon alya avec toute ma famille en Juillet 1999, voilà dejà bientôt 20 ans. J’ai exercé pendant 1 an à l'Hôpital Ichilov à Tel Aviv puis à l'Hôpital Hadassah Ein Kerem à Jérusalem.
Durant les deux premières années, afin de faire une transition la plus sûre possible, j’ai exercé entre Israël et la France où j’avais gardé temporairement mon cabinet privé. Cela m’a permis d’effectuer de pair l’oulpan, et le stage professionnel indispensable pour s'intégrer correctement tout en assurant ma famille sur le plan matériel.
Depuis juin 2001, j’exerce exclusivement en Israël.
Je pense que c’est un excellent plan de transition pour tous ceux qui quittent la France en en pleine activité.
Nombreux sont les gens qui se plaignent de “l’alya boeing” mais si l’on s’en sert comme d’un tremplin et non comme un but c’est une excellente méthode pour réussir.
Les différences ne sont pas fondamentales. Il y a peut être un peu plus de bureaucratie, mais j’exerce aussi bien en koupat holim qu’en cabinet privé, dans les grandes villes et dans les petits villages. Il est possible, si l’on s’en donne la peine, de pratiquer une excellente médecine en Israël.
Il est vrai que l’on est très économe en examens complémentaires, en particulier scanner, MRI etc…, mais je n’ai jamais eu de refus de prise en charge d’un examen justifié.
En France le médecin a l’habitude d’accompagner son patient. Ici cela se fait peut-être un peu moins. En ce qui me concerne, je me comporte en Israël comme en France aussi bien dans le secteur public que dans le secteur privé.
Le problème numéro un est le nombre de patients qui augmente de façon exponentiel. Sachez que tous les 7 ans il y a 1 million d’habitants en plus dans ce pays ! Il faudrait donc régulièrement multiplier les lits d'hôpitaux, les laboratoires et les fournisseurs de services médicaux.
Cependant, malgré cela, le coût de la santé par habitant est un des plus bas des pays occidentaux.
Les indicateurs d'espérance de vie et le taux de mortalité infantile sont parmi les 5 meilleurs au monde, en particulier, bien devant les Etats-Unis où le coût de la santé par habitant est 5 fois plus élevé !
Concernant le suivi des grossesses, les patientes doivent consulter un médecin compétent dans ce domaine. Le suivi d’une femme enceinte est devenu extrêmement compliqué dans la mesure ou toute femme désire un “enfant parfait” et c’est légitime.
De nombreux nouveaux protocoles sont à connaître. Grâce aux progrès technologiques en échographie et dans les examens génétiques. le foetus est de moins en moins un inconnu.
Malgré tout, c’est un métier très difficile où il est impossible de tout prévoir. N'oublions pas que nous avons affaire à des êtres vivants en transformation permanente et non à un objet inerte sans surprises. En plus le médico-légal est de plus en plus présent et nous oblige à prendre d'énormes précautions dans tout ce que l’on dit et écrit. Cela génère souvent des angoisses et des incertitudes chez des patientes naturellement inquiètes, même si tout va bien.
Il est écrit dans la Torah que la femme “accouchera dans la douleur”, mais la vraie traduction est la douleur morale et non physique. L'anesthésie péridurale a supprimé la plupart des fortes douleurs du travail, mais l'inquiétude demeurera à jamais, et cela quelles que soient les techniques de diagnostic anténatal.
Malgré une activité professionnelle intense à Jérusalem, j’ai pensé ouvrir une consultation à Tel Aviv, le jour où une de mes patientes m’a dit que beaucoup de ses amies ne feraient pas leur alya tant qu’elles n’auraient pas eu tous leurs enfants. Sous- entendu: “ Le suivi des grossesses et les accouchements ne se font pas dans de bonnes conditions médicales en Israel”. Aujourd’hui, personne de sérieux ne peut dire cela.
Depuis 20 ans, plus de 50000 personnes ont fait leur alya de France. Il y avait, jusqu’à présent, une sous-médicalisation en médecins francophones par rapport à cette alya spécifique. Cela est en train de changer.
A mon avis, il n’y a aucune justification médicale à aller en France pour accoucher. L'expérience des sages femmes en Israël est remarquable, compte tenu du nombre de naissances par habitant. Rien qu’à Jerusalem, il y a 35000 naissances par an et ce chiffre augmente de 1000 par an. Dans tout Paris, l’an dernier, il n’y a eu moins de 30000 naissances et ce nombre diminue chaque année ! Il est vrai qu’ici, l’on doit parfois attendre plus longtemps en salle de travail, mais parfois, laisser faire la nature sans intervenir médicalement n’est pas si mal...
Effectivement, j’ai eu l’occasion d’effectuer plusieurs accouchements dans mon cabinet à la koupat holim et, ??”?, tout s’est fort bien passé, à tel point, qu’une fois, mes collègues de l’Hôpital Hadassah, après avoir reçu la patiente délivrée avec son bébé dans les bras m’ont demandé si j’avais l’intention de continuer comme ça !
Je consulte à l'Hôpital Hadassah où je suis responsable de l'unité de colposcopie et de traitement laser du col utérin, en public, à la koupat holim Mehouhedet à Jerusalem et en Privé, à Jérusalem et Tel Aviv.
Je m’occupe surtout du suivi de grossesses, en particulier des grossesses à risques mais aussi des problèmes de fertilité et des saignements à répétition.
Par ailleurs, ma compétence en échographie me permet d’avoir une vue d’ensemble plus précise des problèmes et donc facilite un diagnostic et un traitement rapide.
La gynécologie et d'obstétrique, bénéficient d'avancées technologiques considérables en particulier dans les domaines de la chirurgie à l’aide de robots, de l’imagerie avec les dernières appareils d'échographie 3D et 4D et récemment dans la génétique.
Il est possible aujourd'hui de presque tout connaître de l’ADN d’un foetus à l’aide d’une simple prise de sang chez sa mère dès 2 mois de grossesse. On a réussi a analyser les globules rouges de l’embryon qui circulent dès les premières semaines de la vie intra- utérine.
Cela ne va pas sans poser de nombreux problèmes éthiques qui sont de plus en plus complexes.
Concernant la fertilité, les taux de réussite sont de plus en plus élevés et l’on a parfois recours à des diagnostics pré-implantatoires afin d'éviter le développement d’embryons porteurs d’anomalies.
Par ailleurs, en raison de l'évolution de la société, les gens se mariant de plus en plus tard dans certains milieux, il est possible de conserver des ovules et de les implanter quelques années après, avec des taux de réussite acceptables.
Ce que je regrette, c’est que, nous médecins, soyons contraints de subir les dérapages de cette évolution et que les sociétés modernes ne s’interrogent pas vraiment sur le pourquoi de ces situations parfois très compliquées.
J’ai fait mon alya il y a bientôt 20 ans et tout naturellement, pour des raisons de compréhension aussi bien linguistique qu’affective, les patientes francophones sont très nombreuses.
Cependant, dans les centres médicaux en périphérie, mes patientes sont 100% israéliennes avec les mêmes demandes et tout se passe aussi parfaitement bien.
Ces dernières sont souvent très étonnées qu’un médecin ne se contente pas de faire un diagnostic et mettre en oeuvre un traitement, mais aussi continue à suivre son patient lorsque l’on a besoin d’un avis d’un autre spécialiste ou en cas d’hospitalisation.
Je pense que ce type de médecine est spécifique de la médecine française et diminue les angoisses inutiles.
Pour moi, envoyer un patient vers un autre spécialiste ou un examen complémentaire, ce n’est pas lui faire simplement une lettre. C’est aussi vérifier que tout le processus se déroule bien jusqu’au bout.
Il m’est arrivé qu’une patiente israélienne, vue en public et pour laquelle j'avais programmé moi-même une intervention à l'hôpital ne m’a pas crue et est allée vérifier auprès de la secrétaire du service que ce que je lui avait dit était exact !
J’ai été effectivement un des premiers à participer à cette aventure. Je connais Liron Chemouny depuis longtemps. Nous avons partagé ensembles des moments difficiles mais aussi beaucoup d'évènements heureux.
C’est quelqu’un de brillant, honnête et très sérieux. J’ai voulu l’encourager ainsi que son épouse Judith et, je dois dire, sans savoir vraiment d'où viennent les nouveaux patients, qu’il y en a certainement un grand nombre qui me retrouvent grâce au Répertoire, en particulier des patientes qui me connaissent de France et qui ont fait leur alya.
Cet annuaire est très utile pour les francophones, et les aide très certainement dans leur intégration et je lui souhaite une très longue vie au moins jusqu'à ce que le dernier de Notre Peuple pose le pied en Israël!
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